lundi 12 mars 2012

La Cabane 2012


Comme l'année dernière, j'ai eu la chance de recevoir une invitation au lancement médiatique de La Cabane, cet évènement qui réunit chaque année trois des choses que j'aime le plus au monde: des chefs inspirants, de la bonne bouffe et du glamour. Cette année encore plus que l'année dernière, je me suis sentie privilégiée parce que Chéri a pu m'accompagner, nous avons eu une belle soirée de bombance festive et nous sommes rentrés à la maison la panse bien pleine, satisfaits et heureux comme jamais. Si le décor de La Cabane a peu changé depuis l'année dernière, le look rustique-trash de celle-ci est toujours aussi chaleureux et invitant, et il dépayse juste assez pour nous mettre dans l'ambiance. Cette fois, j'ai vraiment flashé sur les chaises berçantes suspendues dont le recouvrement imitait le motif d'un bon gros bas de laine, un élément de décor qui représente ce que doit être, pour moi, une cabane: cozy, confortable, décontractée...


C'est Martin Juneau qui succédait à Patrice Demers, Marc-André Jetté (édition 2011) et Danny St-Pierre (édition 2010) aux commandes des fourneaux du Scena du Vieux-Port. Je dois admettre que le travail de cette brigade m'a particulièrement impressionnée: tout, ou à peu près, était également délicieux et savoureux. Un premier service d'entrées qui était une sorte de jeu sur le thème du comfort food nous a jetés par terre: malgré un creton de truite (ou de saumon, le menu et le serveur ne s'entendaient pas à ce sujet) un peu sec, ce sont les saveurs explosives du petit sandwich au pulled pork (et sa sauce barbecue à l'érable juste assez épicée) et le smoked meat de bison (dont la saveur de fumée était si riche qu'elle chatouillait le nez) et sa moutarde à l'érable que nous avons le plus aimé dans notre soirée. Juste pour ça, le menu de La Cabane vaut le détour. J'ai un peu moins apprécié le deuxième service, la soupe nouilles et canard (je pense que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus "wow" que des rotelle et du bouillon), que j'ai trouvé juste un peu chiche et plus traditionnelle. En même temps, je suis toujours un très bon public pour une bonne soupe alors je l'ai enfournée avec plaisir malgré tout; ce n'était pas pas réussi, ce l'était juste un peu moins que tout le reste.


De tous les plats composant le plat principal, Chéri et moi avons préféré, et de loin, la tarte au boudin noir et son chutney de pommes. Moi qui n'avais jamais mangé de boudin (hé non...), je dois avouer que j'ai été surprise de la texture et du goût de cette préparation. C'était à la fois crémeux, souple et résistant sous la dent, un peu chewy... Je n'arrive pas à trouver le mot juste alors disons le simplement: c'était très bon. Aussi, le contraste de texture entre la croûte pur beurre, le boudin et le chutney de pommes était des plus intéressants. Pour accompagner ceci, Martin Juneau a cuisiné une pièce de flanc de porc DuBreton cuite à la perfection, dont la viande était tendre et juteuse et la couenne, croustillante comme on les aime, des fèves au lard traditionnelles et des légumes racines rôtis: l'assiette était en somme bien équilibrée et chacun des éléments m'a plu; je trouvais le tout généreux et appétissant.


Les desserts ont aussi été appréciés, parce qu'ils réinterprétaient des classiques à la fois rustiques et populaires. J'ai adoré le whippet à l'érable, avec un biscuit hyper feuilleté et croustillant, une guimauve à l'érable et un enrobage chocolaté et délicat. Chéri, lui, s'est attaqué aux beignets farcis au berre d'érable avec un enthousiasme inégalé: c'est en effet une belle trouvaille, parfaite pour les dents sucrés aguerries comme lui. Seul le nougat façon tarte à la farlouche m'a un peu moins satisfaite, mais je n'ai jamais été une grande fan de cette concoction à base de raisins secs et de sirop d'érable. Ce qui est étrange, c'est que même si je n'ai pas été particulièrement allumée par ce dessert, j'ai trouvé que le goût du nougat était vraiment très proche de la vraie tarte à la farlouche de ma grand-mère; on peut donc dire qu'il était tout à fait réussi quand même.


Finalement, une nouvelle addition à La Cabane cette année, c'est le divertissement musical en fin de soirée. Quand le service est terminé, on tamise les lumières et un DJ s'installe aux platines pour mixer un judicieux hybride entre la musique traditionnelle et électronique. On peut se dégourdir les pattes avant de rentrer, une excellente façon de faciliter la digestion !

La Cabane
Le Scena du Quai Jacques-Cartier, Vieux-Port de Montréal
514-444-4383
59$ par personne pour les cinq services - 20$ pour les enfants
Sur réservation seulement


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